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10 conseils pour une stratégie de bien-être au travail

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Le bien-être au travail est un facteur essentiel de performance individuelle et collective. Il n’y a pas si longtemps, cette affirmation passait pour gentiment utopique. Aujourd’hui, elle est universellement acceptée comme une évidence. Pour autant, comment faire pour la traduire en réalité dans l’entreprise ? Alex Gourlay, homme d’entreprise britannique et ancien co-président de Boots UK, nous fait part de son expérience en la matière.

Je me souviens d’une conversation que j’ai eue il y a des années, lorsque j’ai lancé ma première entreprise. Je participais à une réunion avec une agence gouvernementale, au sujet d’un programme de formation que j’étais en train de mettre en place, fondé sur un livre que j’avais écris au sujet du bien-être au travail.

Au cours de l’échange, un participant assez senior de l’organisation m’a regardé en levant les sourcils d’un air perplexe et m’a dit, en substance : « eh bien bonne chance à vous… Pour autant je ne suis pas sûr que vous trouverez un business case pour soutenir un truc pareil, si ? »

Comme les choses ont changé depuis !

Il est certain que le fait d’avoir traversé une pandémie mondiale a positionné le bien-être au centre de l’attention dans beaucoup d’organisations. Le lien entre bien-être et productivité est de mieux en mieux compris, et l’importance de construire et d’entretenir une culture de la qualité de vie au travail est mieux reconnue. Un volume croissant de données démontre l’impressionnant ROI dont bénéficient les organisations qui investissent dans le bien-être de leurs salariés.

Sur la base de ces constats, le bien-être au travail fait désormais partie des priorités des dirigeants et des professionnels des RH. Les employeurs éprouvent de plus en plus la nécessité de s’assurer que leurs collaborateurs bénéficient des ressources, des outils et des services de santé indispensables à la qualité de leur expérience de travail.

J’aimerais partager quelques observations et recommandations que j’ai accumulées au fil des années relativement aux priorités des organisations qui parviennent à développer en leur sein une vraie culture du bien-être au travail.

1. Donnez aux salariés les moyens de leurs missions

Avant même d’en venir aux leviers de bien-être proprement dits, il est essentiel que vos collaborateurs disposent des outils nécessaires à bien faire leur travail. Absente ou mal maîtrisée, la technologie peut être un obstacle à l’épanouissement professionnel. Il faut absolument s’assurer que tout l’équipement et la formation nécessaires soient déployés en faveur des salariés.

Il est aussi important de faire en sorte que l’environnement de travail soit propice au bien-être. Ce qui peut s’avérer particulièrement délicat lorsque votre équipe travaille à distance : d’où l’importance capitale d’échanger sur le sujet avec chaque collaborateur pour s’assurer de sa situation.

2. Déployez une stratégie robuste

Pour que votre approche du bien-être au travails soit profitable tant aux salariés qu’à l’entreprise, votre stratégie doit être soigneusement élaborée et dotée d’indicateurs de suivis permettant d’évaluer son impact à chaque instant. Pour cela, vous devez identifier clairement dès le départ vos objectifs et la façon dont vous entendez les mesurer. C’est ce qui fait la différence entre une stratégie gagnante et un gaspillage de temps, d’argent et de ressources.

Il est donc essentiel de disposer d’un ensemble cohérent et bien défini d’objectifs, de résultats recherchés et d’indicateurs. Un grand nombre d’excellents outils de reporting, de solutions RH et de logiciels de collecte des retours collaborateurs peuvent vous y aider. Le bien-être au travail peut paraître, de prime abord, un concept un peu abstrait. Mais dès lors que vous aurez défini vos livrables de façon précise, vous serez en mesure d’élaborer et de déployer des business cases et une stratégie solides.

3. Etalez votre action dans le temps

Pour qu’un programme de bien-être au travail soit efficace, il ne doit pas se résumer à quelques actions d’éclat. Il doit au contraire se déployer de façon continue au fil de l’année, et faire l’objet d’un effort permanent. C’est ce qui permettra de maintenir l’engagement et l’attention des collaborateurs. Avec le temps, ceux-ci en viendront à anticiper les prochains rendez-vous du programme.

A l’inverse, si vous lancez toutes vos initiatives trop tôt et simultanément, vous courrez le risque qu’elles soient contreproductives et manquent de lisibilité. Pour structurer la démarche, il est possible d’élaborer un calendrier articulé autour de jours, semaines ou mois thématiques.

4.Mettez l’accent sur le management

On lit souvent que « les salariés ne quittent pas leur emploi, ils quittent leurs managers ». Il y a beaucoup de vrai dans cette phrase : le comportement du manager est souvent invoqué comme motif par les salariés en recherche d’un nouvel emploi ou se plaignant de stress au travail.

Le rôle du supérieur hiérarchique dans le maintien du bien-être au travail est central. Tout le monde n’a pas la fibre managériale. Il est donc essentiel de fournir formation et soutien aux managers pour leur permettre de s’améliorer. C’est ce qui leur permettra d’atteindre l’excellence dans leur fonction. Et le bien-être psychologique et émotionnel des équipes fait partie intégrante de leur description de tâche.

5. Développez un style de leadership empathique

Diriger avec empathie suppose d’être sensible aux besoins des collaborateurs, de s’intéresser à eux et à leur vie, d’être disponible pour les aider à résoudre leurs problèmes, d’être à l’écoute lorsqu’ils font part de leurs difficultés. Il s’agit, en somme, de montrer que vous êtes attentifs à eux.

Pour gagner les esprits et les cœurs, vous devez être en mesure de convaincre les collaborateurs de la sincérité de l’attention que vous leur portez. Or, on ne peut réellement susciter l’engagement et la motivation des gens que si l’on se donne la peine de comprendre ce qu’ils ressentent.

6. Développer une "intelligence du stress"

Le burnout est un état d’épuisement émotionnel, physique et mental suscité par une exposition prolongée et excessive au stress. Il intervient lorsque des collaborateurs se sentent submergés et émotionnellement vidés de leur substance, suite à un excès de travail et de sollicitations. Pour éviter d’en arriver là, il est essentiel de mesurer et de monitorer les niveaux de stress auquel sont soumis les salariés. Cela passe par le développement et le partage d’une véritable « intelligence du stress ».

Il est parfaitement possible d’apprendre aux collaborateurs concernés à prendre soin d’eux-mêmes, à adopter des habitudes de vie saines, à gérer leur énergie au long de la journée. Cela doit aller de pair avec une remise à plat de la culture organisationnelle et des process, afin de réduire les risques psychosociaux potentiellement liés à une mauvaise gestion des niveaux de stress.

7. Communiquez clairement

Une communication claire et simple est un facteur important de bien-être au travail et de réduction de l’anxiété informationnelle. Une communication confuse et alambiquée peut aggraver le stress subi par les salariés.

Les collaborateurs ont besoin de savoir précisément ce qui est attendu d’eux, et comment leur action s’insère dans la stratégie de l’entreprise : c’est un élément clé du bien-être au travail. En période d’incertitude et de changement, il peut également s’avérer pertinent de diviser les missions en tâches précises et bien délimitées. Cela permet d’éviter que les collaborateurs se sentent débordés, et les aide à fixer des priorités au quotidien.

8. Privilégiez la confiance et l’autonomie

La confiance est au fondement de toute relation. Elle favorise l’ouverture et l’appétence aux expériences nouvelles. Elle rend la vie, et en particulier la vie au travail, plus riche et plus intéressante.

L’empouvoirement, c’est-à-dire le fait de donner aux collaborateurs les moyens de leur autonomie, constitue un élément central du rôle du manager d’aujourd’hui. Il faut bannir le micromanagement, qui envoie un signal de manque de confiance dans les capacités des collaborateurs. Il constitue en outre un facteur de frustration, d’inefficacité, de stress inutile et de démoralisation des salariés.

9. Promouvoir l’apprentissage continu

Il n’y a pas de plus grande satisfaction que d’être en mesure d’apprendre quelque chose de nouveau chaque jour. C’est un important levier de bien-être au travail. Encourager la curiosité de chacun permet aux salariés de cultiver un état d’esprit orienté « croissance » et de développer l’appétit de connaissance.

En leur donnant accès à un vaste choix d’opportunités d’apprentissage, vous favorisez le développement personnel des collaborateurs et vous stimulez l’engagement et l’énergie des équipes.

10. Donnez du sens

Enfin, chacun a besoin de savoir où il ou elle va, de faire un travail qui a du sens. C’est une dimension cruciale du bien-être au travail, et c’est un facteur de résilience majeur face aux changements et aux crises. Pour un leader, savoir donner du sens, c’est non seulement être au clair sur ses propres objectifs et ceux de l’entreprise, c’est aussi et surtout être en mesure d’inspirer les autres dans la définition des leurs.

Les entreprises qui réussissent placent la santé et le bien-être des collaborateurs au cœur de leur stratégie pour une raison simple : elles savent que les femmes et les hommes qui les composent sont leur principal atout et ont compris que des salariés en bonne santé, épanouis et engagés sont la clé du succès de l’organisation.

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